Après avoir validé mes diplômes pour obtenir mon titre de psychologue clinicienne, je me suis questionnée sur cette notion de “santé mentale”.
Qu’est-ce que la maladie mentale ?
Pour l’Européen moderne, c’est tout ce qu’il ne peut expliquer avec sa logique.
Et encore mieux, tout ce qu’il ne peut expliquer afin de contrôler l’autre.
Dans ce cas toute attitude, comportement, compréhension du monde s’écartant de sa vision devient une déviance, une anomalie, une pathologie.
Grâce à la colonisation de nombreux peuples ont été amenés à considérer les choses ainsi jusqu’à renier leur propre compréhension du monde en faveur d’une approche dite scientifique. Être attentif à des voix que d’autres n’entendent pas sans pouvoir l’expliquer est une pathologie. Par contre, utiliser un écran tactile et expliquer l’informatique par une histoire de 1 et de 0, est sensé.
Tant que le monde ou un système occidental n’est pas à même d’expliquer, il s’agit de folie. Une fois qu’une raison ou une explication logique est donnée, elle devient une nouveauté mondiale.
La santé mentale est une notion si relative, si normée, contextuelle et sociale.
La santé mentale est une notion si relative, si normée, contextuelle et sociale.
Heureusement, l’Organisation Mondiale de la Santé ouvre de façon intéressante la question. La santé mentale n’est alors pas qu’une question d’absence de symptômes mais la sensation même de bien-être au quotidien.
C’est une vision qui pose moins de critères, même si la pertinence du mot symptôme demeure. Car oui, beaucoup de personne sous traitement, se sentent bien.
J’en ai rencontré plusieurs et à vrai dire la plupart des “patients” se sentent bien jusqu’à ce qu’ils soient confrontés aux normes, à la différence et au fait d’être dérangeant pour leur entourage.
Beaucoup se sentent bien jusqu’à ce qu’un traitement abrutissant leur soit imposé. Oui, je les ai rencontrés ces personnes heureuses de vivre des choses extraordinaires, complètement en décalage.
Des choses que des anciens, des savants, des chamanes, des sorciers, des druides, auraient peut-être pu leur expliquer.
Oui j’ai croisé des fous en bonne santé mentale jusqu’à ce qu’ils soient confrontés à la société.
J’ai croisé des personnes devenues folles en tentant de s’intégrer à un système déviant.
J’ai croisé des personnes intégrées à un niveau symptomatique tant elles étaient déconnectées de leur propre équilibre. Et je les vois ces personnes fières de leur modernité et dépendant d’antidépresseurs.
La santé mentale ?
Oui parlons-en, juste après avoir expliqué à des peuples entiers que leur nature même est préjudiciable, leurs croyances fantaisistes et leurs pratiques inutiles.
Qui est donc malade ?
Quels comportements sont vraiment symptomatiques ?
Être en bonne santé mentale, signifie être en harmonie avec soi.
Cette harmonie va de pair avec l’harmonie avec l’Autre et avec son
environnement.
Être en bonne santé mentale, signifie être en harmonie avec soi.
Cette harmonie va de pair avec l’harmonie avec l’Autre et avec son
environnement.
